15 décembre 2016
Billettique
Les 19 et 20 mars 2015 se sont tenues deux journées techniques consacrées à la billettique interopérable. Plus d’une soixantaine de personnes ont participé aux journées, et les premiers retours ont été très positifs, soulignant la richesse de ces deux jours, et la grande qualité des interventions qui s’y sont succédées. Les débats et questions ont été nombreux, et nourris par la diversité des participants : collectivités locales (communes et communautés de communes de tailles différentes, conseils départementaux et régionaux), exploitants, bureaux d’études, agents de l’État et étudiants.

Les présentations détaillées des différents outils au service de la billettique interopérable, incluant toujours le souci d’apporter des informations sur leur adéquation avec les besoins, et leurs modalités de mise en œuvre sur le terrain, ont été associées à des retours d’expériences de collectivités et ont ainsi permis aux participants d’avoir un panorama complet, précis et concret de ces outils, qui a été fort apprécié.

Ces deux jours ont été l’occasion :

  • de présenter en détail les outils développés par l’Agence Française pour l’Information Multimodale et la Billettique (AFIMB) pour favoriser le développement de l’interopérabilité :
    1. L’application billettique commune : une application mobile permettant d’acheter, dans tous les territoires qui l’acceptent, des titres simples correspondant aux voyages occasionnels, mal satisfaits aujourd’hui (files d’attente, coûts de distribution élevés des tickets unitaires…)
    2. Le référentiel « communication sans contact » pour le transport qui a permis d’élaborer le document normatif européen CEN/TS 16794 : il s’agit de spécifications techniques (exigences et plan de test associé) garantissant une bonne communication sans contact entre les terminaux billettiques et les objets portables NFC. Il a été rappelé à cette occasion les recommandations de l’AFIMB : prendre en compte ces spécifications dans le cahier des charges lors d’achat, d’extension ou de renouvellement de systèmes billettiques pour tout équipement (valideurs, automates de vente, terminaux de contrôle, etc…) et pour tout support billettique (cartes sans contact, clés USB sans contact,…)
    3. Le référentiel « architecture et sécurité » dont l’objectif est de permettre la mise en œuvre d’une architecture modulaire des systèmes dans le but de favoriser l’interopérabilité, réduire le coût global et faciliter l’évolution des systèmes, et qui lui aussi doit aboutir à l’élaboration de spécifications techniques.
  • d’avoir une vue globale des clés de réussite d’un projet de billettique interopérable,
  • de comprendre l’engagement du GART (Groupement des Autorités Responsables de Transport) dans la démarche de normalisation, ses objectifs et ses attentes,
  • de présenter l’application « Triangle 2 » et de rappeler que c’est un outil majeur pour développer l’interopérabilité. À cette occasion, les recommandations de l’AFIMB ont été rappelées : chaque fois que cela est possible, inclure Triangle 2 sur les supports émis en France (cartes / passes, clés…) et adapter le plus grand nombre possible de systèmes billettiques (équipements de validation, distribution, contrôle) afin d’accepter Triangle 2.
  • de connaître les acteurs de la normalisation dans le domaine billettique, les modes d’élaboration des normes, et les objectifs des travaux de normalisation,
  • de connaître et comprendre les travaux des deux groupes français de normalisation dans le domaine billettique : le GT4 et le GT6, qui font partie de la commission de normalisation CN03 « Transports Publics ». Les documents normatifs élaborés ont été présentés, leur contenu détaillé, et leurs objectifs expliqués : INTERCODE, INTERTIC, INTERBOB…
  • de partager les retours d’expériences de plusieurs territoires porteurs de projets billettiques majeurs, et riches d’enseignements :
    1. Atoumod pour la région Haute-Normandie, avec un focus sur l’élaboration de la gamme tarifaire zonale intermodale,
    2. La billettique sans contact à Lille, et la problématique de l’interopérabilité transfrontalière,
    3. Le dispositif mutualisé OùRA ! pour la région Rhône-Alpes, avec un focus sur la gouvernance de tels projets multi-acteurs,