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Transflash Octobre - Novembre 2016 (n°408)

Durant la saison hivernale, il n’est pas rare de voir nos conditions de déplacements perturbées par des intempéries (pluies ou neige).

De manière générale, les gestionnaires des réseaux impactés répondent à ces intempéries hivernales par la mise au point d’interventions qu’ils priorisent et adaptent en fonction du niveau de dégradation des déplacements.

En ville, les enjeux de déplacements sont généralement accrus ; en effet, le développement de l’offre des moyens de transport démultiplie les possibilités multimodales de déplacements des usagers ; en corollaire, ces usagers se trouvent tributaires de la sensibilité aux intempéries propre à l’ensemble des réseaux de transport qu’ils empruntent. La connaissance de ces niveaux de sensibilité par les gestionnaires de réseaux est particulièrement importante pour déterminer, par catégorie de réseau, les niveaux de service à garantir. Les stratégies d’interventions découlent de la connaissance de ce niveau de sensibilité à un événement météorologique donné.

Afin d’aider le gestionnaire dans la mise en œuvre de sa stratégie d’intervention, des seuils normatifs sont définis ; ils caractérisent les conditions de déplacements selon le mode utilisé et la nature de l’intempérie hivernale (pluie et / ou neige).

Pour la pluie

La pratique du vélo tout temps nécessite parfois, des équipements particuliers ici des pneus cloutés et… toujours un peu de courage.

Le seuil de référence de pluie forte est fixé à 7,5 mm / h (source NFP 99 - 320). Au-delà de ce seuil, les conditions de déplacements sont rendues difficiles, avant tout, à pied (inconfort, glissances…) et à vélo (risque de chute, diminution de la visibilité, projection d’eau, etc.) mais aussi en voiture et en bus (diminution de l’adhérence, de la visibilité, de la vitesse de progression, etc.). Aucune incidence n’est prévue pour le tramway et le train.

Pour la neige

L’intensité d’une chute de neige dite modérée est fixée entre 25mm / h et 75 mm / h (source NFP 99 - 320). Dans cet intervalle, la pratique de la marche est rendue difficile (risque de chute accru et progression plus lente), le déplacement en voiture devient très difficile (perte d’adhérence, risque accru de perte de contrôle) et exige des équipements adaptés (pneus-neige par exemple), le déplacement à vélo et en bus impossible ; pour ce qui concerne les tramways et les trains, leurs conditions de circulation sont perturbées (réduction de la vitesse commerciale voire restrictions de circulations).

Outre les stratégies d’intervention déployées par les gestionnaires de réseaux, les usagers ne sont pas tous soumis au même niveau de sensibilisation et de préparation aux intempéries. Pour ne pas modifier leurs habitudes de déplacement, certains d’entre eux s’adaptent en s’équipant.

Ce sujet est régulièrement abordé à l’occasion de rencontres nationales. Il est à noter que l’association mondiale de la route (AIPCR) lance un appel à communication pour son XVe congrès international intitulé « assurer une viabilité hivernale sûre et durable ». Il aura lieu du 20 au 23 février 2018 à Gdansk (Pologne).

+ Pour en savoir plus :
www.viabilite-hivernale.developpement-durable.gouv.fr

Contact Cerema Normandie-Centre : Didier Giloppe